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  • Photo du rédacteurJulie Augustin

Pourquoi manger moins de viande ?


Manger moins de viande

C’est très tendance, la pression monte… Pourquoi devrait-on manger moins de viande et quelle attitude adopter ?

Mon souhait n’est pas de partir en croisade contre la viande mais de faire le point sur le sujet.

Certains de mes élèves au cycle d’orientation (équivalent collège en France) me disent manger de la viande deux fois par jour, midi et soir. Par ailleurs je suis souvent sollicitée à mon cabinet par des personnes souhaitant s’en passer totalement, voire souhaitant supprimer toute forme de protéines animales. Les approches dépendent beaucoup des sensibilités individuelles et mon travail consiste à accompagner vers l’équilibre tout en respectant les points de vue.


Revenons sur quelques raisons justifiant cette tendance :


  • Manger moins de viande pour prendre soin de sa santé : la consommation excessive de viande et de charcuteries engendre des risques de maladies cardio vasculaires et de cancers. Ainsi en 2015 l’ANSES (Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et de l’Environnement) appelle à limiter à 500g par semaine (par adulte) la consommation de viande pour limiter les risques de cancer colorectal. Par ailleurs les viandes dites grasses apportent plutôt des lipides saturés, qu’il est conseillé de consommer en quantité modérée afin de limiter les risques cardio-vasculaires.

  • Manger moins de viande en protestation contre les méthodes d’élevage qui entraînent de la souffrance animale. Les images d’élevages où les animaux sont maltraités ne vous ont certainement pas échappé. Certains méthodes d’élevage sont assez loin de l’image idyllique de l’animal au pré, qui se nourrit d’herbe bien verte et que l’on imagine heureux. A nous consommateurs de privilégier des filières plus respectueuses de l’animal, et accessoirement de l’environnement.

  • L’environnement justement : les arguments que j’entends le plus souvent sont ceux du coût (en énergie, en eau) de l‘élevage et de ses émissions de gaz à effet de serre (GES).

    • Coût énergétique (énergies fossiles) de l’élevage, via la production du fourrage notamment

    • Coût en eau, même si selon les auteurs et les méthodes de calcul les chiffres varient beaucoup (tout dépend si on rapporte le volume d’eau au poids de matière produite ou au contenu en protéine), il faut de l’eau pour produire les fourrages et abreuver les bêtes.

    • Emission directe de GES par les ruminants (méthane)

    • Déforestation (à l’échelle mondiale) pour la culture de soja ou céréales fourragères, entraînant une perte importante de la biodiversité, le relargage dans l’atmosphère du carbone stocké dans la forêt et bien sûr la réduction de l’absorption du même CO2 par cette même forêt puisqu’elle a disparu

  • Emissions indirectes : transport, engins agricoles etc.


Il existe de nombreux outils pour s’approprier cette notion. Parmi ces outils je vous partage le carbonomètre, un jeu à faire en famille que mon amie Maria m’a envoyé suite à ma dernière newsletter. Il permet de comparer les émissions de différents aliments : en hiver, vaut-il mieux manger des tomates locales ou importées par bateau ?


J’ai plutôt tendance à prôner la modération : un peu de viande, mais pas en grandes quantités et moins souvent, des aliments bruts, car cela supprime les coûts écologiques de la transformation, quelques repas végétariens dans la semaine, des œufs et du poisson en complément... Et il est intéressant de réfléchir aussi au gaspillage alimentaire, aux emballages.

Réduire la question de l'écologie de l'alimentation à la consommation de viande est à mon avis une erreur.


Concrètement comment faire ? Suivez-moi dans mon article ‘comment équilibrer son alimentation sans viande’

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